Depuis 10 jours, CB news donne la parole aux acteurs de la publicité autour du lancement du GRP Vidéo. C’est marrant de voir ces confrontations d’opinions, parfois sceptiques ou plus enthousiastes. Il est pourtant plus “puriste” que celui de la TV et ouvre une nouvelle dimension pour les digitales natives. OK, il manque encore des trucs un peu lourd dingue (tout le monde n’est pas compté ou certaines technologies sont encore exclus), mais cela avance enfin, non? La vielle garde reste sur son pied d’alerte et minore parfois la portée du sujet. La nouvelle tente de se dire qu’on a fait sans jusqu’à présent, pourquoi changer, évoluer ? Mais n’en déplaise aux détracteurs et autres pessimistes, la mise en place du GRP Vidéo est un excellent signe pour tout le marché publicitaire. Voilà pourquoi en 10 points # ?

#innovation : Parce que c’est la première fois que l’indicateur de référence de la pression publicitaire est corrigé sur la base d’une exposition réelle. En effet, le principe de mise en place de ce dit GRP n’est pas une révolution, mais la méthodologie utilisée est bien un pas vers une mesure plus mature, plus juste des audiences. Le fait de tenir compte de cette exposition « réelle à la seconde près » va changer le paradigme de la vente d’espace publicitaire sur le digital, mais peut-être aussi demain dans les autres médias. A quand la mesure identique en TV ? Car bien sûr les écrans pub n’ont pas d’indicateurs aussi précis.

#Premier : Parce que c’est finalement une première mondiale à laquelle s’est attaquée Médiamétrie (3 ans de travail tout de même). Et il va sans dire que nous sommes regardés par la communauté digitale internationale sur cette transformation du maître étalon en matière de publicité. Comme quoi la France n’est pas toujours en retard. 😉

#Valeur : Parce que les éditeurs de contenus « à valeurs » pourront faire valoir le vrai niveau de performances de leurs audiences et proposer un marketing publicitaire adapté et raisonné. Mais ils devront aussi tenir compte de la charge publicitaire par rapport à leurs contenus pour éviter l’overdose (Il y un règle à écrire là dessus). Dans tous les cas, le GRP vidéo leur permettra de mettre en valeur le contenu réellement regardé et de le monétiser en conséquence. L’attention sera alors réellement monétisable !

#nouvelleère : Parce que le taux de complétion et le taux de clics ne seront plus tout seuls à décider de l’allocation des investissements publicitaires. Et que même si le marché penche vers le programmatique et l’achat d’audience on ne peut qu’imaginer rapidement un GRP vidéo acheté en temps réel aux enchères… Mais il reste encore du chemin à parcourir.

#maitreétalon : Parce que la France fait partie des champions des investissements vidéos (28% des investissements display en France soit 10 points de plus que la moyenne mondiale avec une croissance de 63% vs 2013) et qu’il fallait bien avoir un indicateur référent en la matière pour séparer le bon grain de l’ivraie en matière de vidéo. Et il y a du ménage à faire…

#préparerl’avenir : Parce que même s’il ne sera pas encore possible de fusionner le GRP TV et Vidéo (méthodologie de mesure différente) c’est une base de progression incommensurable pour une mesure plus collective et cross devices pour les années à venir en matière de vidéo. Et cela évitera les apprentis sorciers de faire leurs propres tambouilles sur internet, sans contrôle ni règles. La concomitance de la consommation des écrans et de leurs contenus est déjà une réalité depuis quelques temps pour les consommateurs. Le médiaplanning des 4 écrans c’est pour demain…

#Ouf : Parce qu’il va rassurer les annonceurs, sur le fait qu’internet n’est pas qu’un no man’s land en terme de mesure référent. Et que le langage digital se norme et rentre dans le rang, sans en oublier ses spécificités et ses innovations permanentes. Mais ils devront mettre la main à la poche encore et encore pour arriver à une architecture de la mesure plus que parfaite.

#Adulte : Parce que c’est une preuve de la maturité du média dans le paysage publicitaire, et les travaux de l’IAB à l’heure actuelle en matière de visibilité et d’adverification continueront de rendre adulte, le plus jeune et fougueux des médias. Ce n’est pas la première fois que l’on parle de cet indicateur GRP sur le digital. Il y a eu un vaste débat en 2003, qui n’avait pas abouti. Mais là on sent que les acteurs sont plus mûrs.

#Leçon : Parce que c’est encore un signe de plus, sur l’ultra mesure du digital par rapport à ce que l’on demande aux autres médias en terme de justification de leurs performances. Toujours plus, tel est la devise du digital, qui repousse les limites du possible en la matière. Beaucoup d’espoirs quand on sait que les autres mesures type sites centrics ou les modèles d’attribution continueront aussi à faire avancer le marché vers toujours plus d’efficacité.

#Indispensablefutilité : Parce qu’en fait, on en a jamais eu vraiment besoin pour construire un marché, mais il était temps d’avoir un métronome plus universel du rythme publicitaire pour battre le tempo dans l’orchestration du plan de communication.