Depuis quelques jours, le sujet des adblocks revient sur le devant de la scène avec l’arrivée de la nouvelle plateforme IOS9. Les éditeurs s’offusquent de cette liberté de mettre à disposition des internautes par Apple la possibilité de supprimer les publicités sur les sites qu’ils visitent. Si l’on reprend les arguments de base de la “Petite Pomme” c’est toujours l’expérience utilisateur qui prime. Devant la pression publicitaire incessante, il parait donc assez naturel que les consommateurs adoptent ce type de parade. L’industrie ne leur laisse pas le choix en fait.  Il suffit de dénombrer le nombre de formats publicitaires sur n’importe quels sites pour vite s’en rendre compte. C’est une multitude de publicités qui apparait et interrompt la lecture et le contenu pour lequel l’individu est venu initialement.

Mais pourquoi les éditeurs ne reviennent-ils pas à un contrat de lecture plus juste pour leurs audiences ? Pensent-ils que les consommateurs d’aujourd’hui ne savent pas décrypter les formules marketing miraculeuses, après plus de 40 ans de société de communication ?

Le contrat de lecture c’est un contrat moral que passe le lecteur avec l’éditeur de  contenu. J’ai accès à un contenu éditorial gratuitement ou financièrement modéré en contre partie d’une exposition publicitaire. La condition est que le contenu publicitaire soit toujours inférieur au contenu éditorial. Car on n’achète pas un contenu publicitaire…et on ne vient pas pour la publicité dans un site.

La publicité à la télévision est normée et ne dépasse jamais 12 minutes de pub par heure (glissante – Et c’est déjà beaucoup). Et c’est très bien ainsi. En presse, à l’exception de certaines éditions on a une proportion raisonnable de la publicité par rapport au contenu rédactionnel. L’affichage a des contraintes forte en matière de panneau.
Pourquoi ne pas imposer un quota de publicité maximum, par page ou par session de navigation ? On a le pouvoir sur internet de contrôler la répétition grâce aux outils mais on s’en sert plus pour matraquer, pardon recibler les internautes…
Et c’est aussi peut-être une manière plus claire de valoriser les CPM des emplacements publicitaires, qui baissent toujours. Faire respecter la loi du marché entre l’offre et la demande. Dans tous les cas même si ce n’est pas l’unique solution, il est clair que c’est celle que tout le monde a oublié…

Trop de pub tue la pub, surtout sur le digital ! #Contratdelectureclairsurledigital